Déclassification en Uruguay - Un article de Daniel Iglesias pour El Pais, un grand quotidien en espagnol de Montevideo : “
l’Air Force déclassifie ses dossiers Ovnis, l’hypothèse ET n’est pas écartée.“
“Le phénomène des Objets volants s’est souvent manifesté en Uruguay. Trente ans après le début des recherches, 40 cas restent inexpliqués.La majeure partie des dossiers ont été déclassifiés, et les journalistes de EL PAIS ont pu y avoir accès
L’Air Force d’Uruguay ne publiera pas ses conclusions dans un “Blue Book”, mais accède aux demandes de consultations.La commission de l’Air Force qui étudie ces affaires est en place depuis quelques décennies, mais le phénomène Ovni en Uruguay a commencé en 1947, en même temps que l’engouement mondial pour ce sujet a démarré.
Bien que l’Uruguay n’ait rien de commun avec Roswell, c’est une région qui semble favorable à l’observation des objets volants non-identifiés, selon le Colonel Ariel Sanchez, un officier qui a servi 33 ans dans l’Air Force. Il préside aujourd’hui le CRIDOVNI, la commission d’enquête officielle de l’Uruguay fondée en 1979.
L’agence dispose d’un petit bureau à Montevideo et gère une base de données informatisée; elle enregistre également des archives qui seront ensuite numérisées. Des centaines de dossiers de couleur verte, estampillés “
Confidentiel“, renferment des témoignages oculaires, des photos, des croquis, diverses pièces annexes, et des évaluations rédigées par des enquêteurs.
Des affaires non résolues. La collection de rapports augmente d’environ 100 cas par an. La commission a enregistré 2.100 rapports sérieux, sur lesquels elle a mené des recherches, et de nombreuses affaires ont été écartées pour diverses raisons. Mais une quarantaine de cas demeurent inexpliqués. Ces dossiers n’ont pas été clos. On y trouve des observations, des témoignages d’Ovnis au sol, et aussi des rapports d’abductions.
La tâche de cette commission militaire est de rassembler les données et d’en tirer quelques conclusions sur leur véracité et la nature du phénomène. Ils ont obtenu des résultats intéressants, comme le rappelle un officier : “
La commission a constaté des modifications dans la composition chimique du sol, à l’endroit où des atterrissages avaient été rapportés. Le phénomène doit être étudié. Il pourrait d’agir de particularités constatées dans la basse atmosphère, l’intervention d’engins d’autres nations, ou même des éléments qui valideraient l’hypothèse extraterrestre.On pourrait avoir affaire à des sondes de contrôle venues de l’espace, de même que nous envoyons des modules pour explorer des mondes lointains“. Sanchez a déclaré : “
Ce pays considère sérieusement le phénomène Ovni. Je dois souligner que l’Air Force, après les analyses scientifiques, n’écarte pas l’hypothèse extraterrestre“.
La commission a toutefois conservé certains documents.
La FAU (Air Force d’Uruguay) a maintenant déclassifié toutes ses informations, même les dossiers marqués “confidentiel”. Seule l’identité des témoins a été préservée. On y trouve toutes sortes de récits.
Par exemple ce cas dans le Département de Durazno, où le témoin a signalé l’endroit d’un atterrissage d’engin. En analysant la composition du sol, on a découvert une augmentation de plusieurs minéraux, dont du chrome, du manganèse, du phosphore et du carbone. Les chercheurs ont pu en déduire que l’évènement avait bien eu lieu.
Parmi ces annales militaires un autre dossier attire l’attention : la manifestation de deux sphères rougeoyantes, volant silencieusement au-dessus de deux gardiens de bestiaux. Les objets s’étaient déplacé à grande vitesse dans des directions opposées, et avaient filé très rapidement vers l’ouest
Les mois les plus propices aux manifestations de ces objets sont Février, Mars, Juillet et Octobre. En Février 2009, la commission a reçu de nombreux rapports avec des photos numériques. Sanchez explique que les photos ou les films ne sont pas un facteur déterminant, compte tenu des possibilités de trucage.
Les affaires non résolues présentent, selon la FAU, un très haut niveau d’étrangeté. Par exemple, en 1986, deux avions de combat Pucara avaient poursuivi une sphère lumineuse au-dessus du barrage de Palmar. Les pilotes avaient décidé de l’intercepter. La sphère s’était alors éloignée en direction de l’Argentine à une vitesse impressionnante. Alors qu’ils retournaient à la base, la sphère était réapparue au-dessus du barrage. Mais la chasse avait tourné court une nouvelle fois, et la sphère fila en changeant de couleurs, passant du rouge au jaune.
Un groupe de pilotes militaires s’était trouvé dans la même situation en 1996. Ces observateurs qualifiés effectuaient des exercices au-dessus de la base de Santa Bernardinao. Comme leurs collègues en 1986, ils ont vu deux sphères lumineuses, dont la présence fut attestée par la tour de contrôle.
Alors que les objets s’éloignaient, leur forme et leur luminosité restèrent identiques, ce qui permit de confirmer leur forme sphérique. Peu après, les pilotes remarquèrent que leur brillance diminuait, et seuls les contours restèrent lumineux
Sanchez remarque : “
Ce n’étaient pas des satellites, parce qu’ils ne volent pas en formation ni aussi bas, alors que ces objets se trouvaient à environ 3.000 mètres d’altitude, et la luminosité des satellites ne diminue pas de cette façon“.
On notera également le récit de l’équipage d’un avion de ligne - un vol domestique en provenance du Paraguay - qui avait été poursuivi par une puissante source lumineuse en 1979. Cette lueur avait même été photographiée par les passagers.
L’Air Force a collecté également des rapports visuels de douzaines d’animaux mutilés dont les carcasses portaient des marques d’incisions réalisées avec une précision chirurgicale. Ces rapports remontent à 2002. Aucune explication rationnelle n’a pu être fournie, mais les chercheurs de la commission militaire suggèrent une hypothèse selon laquelle ce serait relatif à une attaque biochimique survenue en Argentine, où 700 animaux avaient été retrouvés mutilés. Selon un officier : “
Les vents soufflant de l’ouest pourraient avoir porté ces produits“. La FAU n’écarte cependant pas la possibilité d’une cause extraterrestre
Les statistiques des militaires montrent que le profil des témoins est majoritairement celui de jeunes hommes jusqu’à 45 ans. Elles indiquent également que beaucoup de cas se produisent aux premières heures de la soirée, et impliquent généralement une seule personne.Les rapports de sphères lumineuses représentent 49% des observations; à peine 2% signalent avoir vu les occupants de ces engins. Mais l’Uruguay ne méconnait pas les rencontres rapprochées du IIIème type. Le plus inquiétant dans ces affaires, ce sont les cas d’abduction où des humains seraient enlevés pour subir divers examens.
Parmi les autres cas inexpliqués, celui de Playa Pascual, en 1980 : un campeur se trouvait une nuit sur la plage et de petits êtres l’ont enlevé par surprise. Ils l’avaient immobilisé et porté dans un engin, où il a été soumis à un examen médical.
Au réveil il était dans sa tente et pouvait difficilement bouger. Un autre cas de “
temps manquant” a été signalé par une famille qui était en voiture : un vaisseau les a survolés et s’est posé sur la route, juste devant eux. Ils n’avaient gardé aucun souvenir de ce qui leur était arrivé pendant plusieurs minutes.” -